Obersalzberg

L'histoire d'une montagne

Avertissement

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En accord avec le Dr. Volker DAHM  
de l'Institut d'Histoire de Munich (22 juillet 2009),
(Chef du projet Obersalzberg et Directeur scientifique de la documentation Obersalzberg)
ce site est destiné à faire connaitre l'histoire d'une montagne bavaroise. 

L'Obersalzberg.

En aucun cas, il ne portera de jugement sur les événements qui se sont passés, mais il sert à replacer le contexte historique et politique de cette montagne.
Ceci ne représente pas un pèlerinage ou autre voyage nostalgique d'une époque. 
Il s'agit d'une montrer le parcours d'une région où les premières victimes de ce régime furent les habitants de cette montagne.
Que le visiteur soit toujours conscient que malgré le temps qui passe, rien ne change à la culpabilité des dirigeants de l’époque. 
Mais, il ne faut pas que cela tombe dans l’oubli.
Ce blog vous aidera à acquérir une vue d'ensemble de l'Obersalzberg (Berchtesgaden) et sur les transformations radicales que cette montagne a connu.
On s'efforcera ici de décrire intégralement l'évolution d'une région jadis si merveilleuse qui vit s'édifier des maisons et des routes et dont il ne subsiste à notre époque que quelques ruines et fragments que l'on peut visiter. 
Ce blog vous offrira une rétrospective intéressante sur le passé de cette montagne.

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Berchtesgaden

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Berchtesgaden est située dans le Land de Bavière, dans le district du Berchtesgadener Land en Haute Bavière, entre 520 et 2.100 m d’altitude.
La commune a une superficie de 34,78 km².
Entourée par les plus hauts sommets d'Allemagne Berchtesgaden est située à l’extrême pointe sud-est de Bavière, juste à la frontière autrichienne.

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Histoire et tradition combinées avec un paysage naturel unique constituent les facteurs essentiels qui font de vacances dans le pays de Berchtesgaden une expérience inoubliable.
Il n’y avait encore aucun signe d’un tourisme quand pendant des siècles les marchandises de Berchtesgaden étaient connues à Cadix, Anvers et tous les autres ports importants en tant qu’articles de commerce recherchés ainsi que par exemple à Augsbourg, Nuremberg ou Vienne.

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Ces marchandises de Berchtesgaden étaient des boîtes en bois, des outils en bois, des sculptures en bois, des animaux de toute sorte, des poupées et des jouets, des crucifix, des images de saints, des rosaires, des boîtiers de montre et mille autres objets.
Ces produits d’art régional et du zèle d’artisanat ne venaient pas d’un marché inconnu, mais d’un état ecclésiastique les prince-prieurs duquel, en tant que princes allemands, étaient même autorisés à participer à l’élection de l’empereur.
L’apogée de cette industrie d’articles en bois de Berchtesgaden se montra au cours du 17e siècle.
À cette époque-là, il y avait des succursales dans tous les centres de commerce européens.

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Les pèlerinages constituaient une sorte de précurseur du tourisme d’aujourd’hui pendant des siècles.
Comme on ne connaissait pas la notion de vacances dans le sens de nos jours, on faisait un pèlerinage pour quelques jours et visitait des endroits connus comme Kunterweg, St. Bartholomé, Ettenberg et Maria Gern.
Ces pèlerins logeaient dans les restaurants des alentours et c’est ainsi que les premières auberges se sont développées.

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Les débuts du tourisme qui servaient le plaisir, la contemplation artistique des beautés naturelles ou le désir de recherche, qui donc n’avait plus rien à faire avec les pèlerinages, tombèrent dans la période au début du 19ème siècle. Cette recherche scientifique et le développement alpin étaient à l’origine d’une série de récits de voyage qui faisaient connaître la région de Berchtesgaden par des cercles de plus en plus grands.
D’autres choses s’y ajoutaient, ainsi les faits que Berchtesgaden devint autrichien après presque sept siècles d’indépendance et qu’alors les conditions routières dans la vallée encaissée furent améliorées de 1806 à 1810.

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En 1810, Berchtesgaden devenait bavarois et la maison royale des Wittelsbacher choisit leur résidence d’été et le territoire de chasse dans cette région pendant les décennies suivantes.
Cela a contribué à la réputation de Berchtesgaden, la région attira beaucoup d’artistes du premier rang comme Schinkel, Olivier, Waldmüller, Reinbold, Schlotterbeck, Rottmann, Carolsfeld.
Leurs peintures et illustrations des beautés naturelles ont provoqué le désir de beaucoup des observateurs de voir le paysage autour du Watzmann de leurs propres yeux.

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Dès 1950, le réseau des chemins de fers en Europe se répandit peu à peu et provoqua le désir de faire des voyages dans une mesure insoupçonnée.
La fondation des sections du club alpin dans toutes les grandes villes de l’Allemagne en même temps aussi fut un effet des chemins de fer.
On pouvait vite gagner les Alpes.
Chaque section du club alpin prenait en charge certains groupes de montagnes pour s’y occuper des constructions de sentiers et de refuges.

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Quand Berchtesgaden devint accessible par le chemin de fer en 1888, le tourisme dans le sens actuel était né.
L’élite des personnalités célèbres qui y passaient de plus en plus de jours fut représentée par le prince-régent Luitpold de Bavière, la princesse Thérèse de Bavière, le prince Schaumburg Lippe, l’archiduchesse Adelgunde d’Autriche et le grand-duc Paul de Russie.

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A l’Obersalzberg, la pension Moritz était bien fréquentée, ses visiteurs les plus fidèles étaient Ludwig Ganghofer, Peter Rossegger, le professeur Dr. Carl von Linde, l’inventeur de la liquéfaction et des membres des maisons royales bavaroises, autrichienne et prussienne.
Ainsi au cours d’un bon siècle le tourisme et l’arrivée des touristes provoquaient un changement de structure fondamental.
Les bases de l’existence, la saliculture, le travail du bois et le transport de ces marchandises aux consommateurs étaient de plus en plus reléguées à l’arrière-plan.

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Ce changement vers la "source de revenues du tourisme" avait naturellement aussi des effets sur les manières de vivre traditionnelles, spécialement sur les coutumes originelles et le costume originel.
Mais c’était justement cet afflux soudain des touristes qui a contribué beaucoup, par exemple, à la préservation du beau costume traditionnel de Berchtesgaden, comme on prend conscience plutôt d’un changement rapide que d’un changement lent.

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Ainsi, aussi la fondation des sociétés de tir de Noël et des associations des costumes régionaux tombe dans cette époque entre les deux guerres mondiales.
Après la 2ème guerre mondiale, le tourisme se développait pour être la branche d’économie la plus importante de la région de Berchtesgaden.
Les logements d’hôtes ont augmenté de 300 000 en 1949 à 3 millions en 1983.

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Dans les années trente des trains spéciaux constituaient les moyens de transport principaux, mais à partir des années soixante la vague de motorisation rendra mobiles les hôtes dans une mesure qui ne pouvait guère être supportée par le paysage de Berchtesgaden.
Le sport de ski était devenu un sport de masses, ce qui nécessitait le développement avec des funiculaires, des téléskis et des pentes.

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À cause de cela, des projets que l’on avait chéris longtemps ont été confirmés par le parlement de la Bavière en 1974 pour rendre la réserve zoologique et botanique autour du lac de Königssee un parc national, situé derrière la région collégiale qui était en train de devenir un parc alpin.

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L’objectif est de préserver le paysage varié et originale et d’enrichir le tourisme d’un système vaste d’enseignement.
Ainsi, c’est ici que le cercle se ferme et suit la tradition de ceux qui circulaient dans cette région à cause des beautés naturelles au 19ème siècle.
Une salutation sur une ancienne borne frontière de Berchtesgaden dit : "Pax intrantibus et inhabitantibus", (paix pour les habitants et les visiteurs).
C’est ce que l’on souhaite à ceux qui habitent cette région extrêmement belle et pour ceux qui la visitent.

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Une petite situation des lieux

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Le Centre de Documentation de l’Obersalzberg

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Le Centre de Documentation de l’Obersalzberg (Dokumentation Oberszalzberg) est une exposition permanente réalisée par l’Institut d’histoire contemporaine (Institut für Zeitgeschichte basé à Munich et Berlin)

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Sa réalisation sur l'Obersalzberg près de Berchtesgaden a été confiée à l'Institut par l'Etat de Bavière.

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L'exposition a été inaugurée le 20 octobre 1999.
C'est en 1923 qu'Hitler avait élu domicile sur l'Obersalzberg pour passer ses vacances.
Après 1933, il en fit une sorte de "deuxième capitale", d'où il gouvernait, quand il n'était pas à Berlin ou dans ses quartiers généraux.

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A la différence d’autres installations comparables (mémoriaux dans les anciens camps de concentration, musées consacrés à l’Holocauste, centres de documentation sur le nazisme) et des expositions temporaires sur le nazisme, le Centre de Documentation ne se limite pas à l’histoire locale ou à des extraits de la réalité historique, il met en perspective l’histoire de l’Obersalzberg avec les principaux aspects de la dictature nazie.
A ce jour, le Centre de Documentation de l’Obersalzberg est la seule exposition permanente à travers le monde à aborder l’ensemble des thèmes essentiels de la période nazie.

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Les thèmes suivants y sont abordés :
- L'histoire de l'Obersalzberg.
- Le mythe et le culte du Führer.
- Les principaux acteurs du régime.
- Le régime nazi et la société allemande ("Volksgemeinschaft").
- L'appareil de la terreur.
- La politique raciale, la persécution et l'extermination des Juifs, les génocides nazis.
- La résistance et l'émigration.
- La politique étrangère d'Hitler.
- La Seconde guerre mondiale.
- L'installation de bunkers sous l'Obersalzberg.
- L'Obersalzberg après 1945.

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L'exposition montre plus de 1000 photos, documents, affiches, films et enregistrements sonores, dont beaucoup sont mis à la disposition du public pour la première fois.
Le Centre de Documentation de l’Obersalzberg cherche à satisfaire les plus hautes exigences de la discipline historique, mais s’adresse aussi en premier lieu aux non-spécialistes en histoire.
Son but est d’informer, de manière fondée scientifiquement mais compréhensible par tous, sur un passé historique complexe et riche en événements et, au-delà, de susciter la réflexion et l’analyse.

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Par-là même, il s’agit également de lutter contre l’extrémisme de droite, ancien et nouveau, qui tire sa force d’attraction, particulièrement à l’égard des jeunes, de la réactivation des fictions idéologiques et des slogans du national-socialisme.

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Centre de documentation.

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Sur la route de l'Obersalzberg (par Puystory).

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Il y a bien longtemps avant.........

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La "Gnotschatt" de l'Obersalzberg se composait au début des années vingt de propriétés agricoles, d'auberges, d'hôtels et de sanatoriums.

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En 1877,  Mauritia (Moritz) Mayer (25 sept 1833 - 1 mars 1897) une femme sûre d'elle et habile, avait acheté la maison de pierre et son terrain sur l'Obersalzberg et entreprit d'aménager une modeste pension de famille : 

La pension Moritz.

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C'est avec elle que commença la réputation de l'Obersalzberg en tant que " station climatique".
A cette époque, l'Obersalzberg attirait de nombreux personnages célèbres qui venaient ici en villégiature d'été tels que les écrivains Ludwig Ganghofer, Richard Voss et le Prof. Sigmund Freud (qui vivait à la Pension Moritz avec sa grande famille).
On y croisait aussi la famille Bechstein (fabricant des pianos célèbres), le Professeur Linde (frigoriste et fabricant des réfrigérateurs) ainsi que des hommes politiques importants et d'autres personnalités marquantes passant leurs vacances à l'Obersalzberg.

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Richard Voss (né le 2 septembre 1851 à Gut Neugrape en Poméranie , décédé le 10 juin 1918 à Berchtesgaden) était un écrivain allemand.
Comme membre de l'Ordre de Saint-Jean, il participa à la guerre de 1870 et fut blessé.
Après avoir étudié les Lettres et la philosophie à Iéna et à Munich, il vécut alternativement au Königssee près de Berchtesgaden et à Frascati près de Rome où il fréquentait la colonie allemande.
Dans sa maison du Königssee, "Bergfrieden", il recevait de nombreux artistes et des aristocrates.
Son roman connu sous Zwei Menschen (deux hommes), qui traite de la vie de Judith Platter, fondatrice du tourisme à Obersalzberg, a été plusieurs fois porté à l’écran (entre autres en 1924-26 comme film muet, en 1930 avec Gustav Fröhlich et en 1952).

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Au temps de Richard Voss, l'Obersalzberg était peu peuplé et seulement loti de résidences secondaires, d'une poignée d'auberges et de boutiques, d'un sanatorium pour enfants et de quelques exploitations agricoles pratiquant l'élevage.
À l'époque de la création de la pension Moritz, l'Obersalzberg avait connu un raisonnable développement avec l'implantation de quelques établissements supplémentaires.
Les touristes prenaient bien soin de ne pas perturber cet environnement, puisqu'il était le charme du lieu et le but de leur villégiature.
On venait ici pour se reposer, chasser…

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A son décès, Mauritia (Moritz) Mayer sera inhumée dans le vieux cimetière de Berchtesgaden.

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En 1937, le bilan des achats de Rudolf Hess et de Bormann était sur l'ensemble du plateau, 27 fermes, établissements touristiques et maisons particulières représentant une capacité d'hébergement de 428 personnes, des étendues de forêts et de prés de l'ordre de 262 hectares.
Au cours du temps, la pension Moritz, deviendra le Platterhof (fin de la guerre) ensuite, l'hôtel Général Walker (occupation américaine) pour être détruit en 2002.

Posté par Claude Puystory à 00:00 - 03. Situation - Permalien [#]

Historique et implantation de 1933 à 1945.

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A l'altitude de 1000 mètres, aux contreforts du Hoher Gall et du Kehlstein, on trouve l'Obersalzberg, une région de pâturages inclinés, beaucoup de bois et aujourd'hui beaucoup de broussailles sur des ruines funestes.

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Que s'est-il passé à l'Obersalzberg  ?
Comme le nom nous indique, son intérieur contient un "Haselgebirge" énorme, un conglomérat qui contient du sel comme le résidu de la dernière période glaciaire.
Le sel est retiré à l'aide d'un procédé de lessivage.

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Pendant des siècles, les habitants trouvaient du travail et de quoi vivre dans la mine de sel, ainsi on a construit çà et là des petits logements, des maisons, on a arraché quelques pâturages au bois et avec beaucoup d'efforts on arriva à une petite propriété paysanne.
Ainsi, on avait une légère colonisation à l'Obersalzberg, ici le fief "Bodnerlehen", les fiefs "Scheberlehen", "Beim Reiter", "In der Brandstatt".
Ce fut ainsi durant des siècles.
C'est seulement en 1877 que la première pension de famille fut construite, la pension "Moritz".

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Peter Rossegger et Ludwig Ganghofer y entraient se restaurer, mais aussi la maison royale bavaroise et la famille de l'empereur autrichien.
D'autres gens connus s'y établissaient, ainsi le conseiller privé Carl von Linde, l'inventeur du procédé de liquéfaction, le fabriquant de pianos à queue Bechstein et le conseiller de commerce Winter de Buxtehude.
Celui-ci a construit une petite maison au-dessous du fief "Bodnerlehen" et l'a appelée "Haus Wachenfeld".

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Avec cette maison la destinée de l'Obersalzberg commençait.
Après le putsch du 9 novembre 1923 et après sa captivité à Landsberg, Adolf Hitler s'était établi dans une maison en rondins au-dessus de l'hôtel Platterhof.
Petit à petit, il se prit d'amitié avec ses voisins, des amis et des partisans se souciaient de lui.
En 1927, Hitler acheta la maison "Wachenfeld" et il avait trouvé sa nouvelle patrie.

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D'abord, tout restait comme par le passé, de mineures transformations complétaient la maison.
Les grandes transformations commencèrent en 1933, cinq mois après son arrivée au pouvoir. 
Ses amis du parti vinrent le rejoindre par la suite et regroupèrent leur maison autour du "Berghof" de Adolf Hitler.
La loi du Reich concernant les biens ruraux héréditaires ne put empêcher la destruction de cette idylle. 
Rudolf Hess fut chargé dans un premier temps d'acheter "en bloc" les maisons et les terrains environnants.
Les vieux fiefs furent rasés et leurs propriétaires, soumis en partie à des menaces ouvertes, se virent assigner un autre lieu de résidence.

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Station de cure Obersalzberg (avant 1933) : 1 Bodnerlehen - 2 Morienhäusl - 3 Chalet de Gôring - 4 Maison forestière - 5 Sanatorium pour enfants - 6 Haus Hess - 7 Haus Hudier – 8 Auberge - 9 Haus AdIer -10 Pompiers - 11 La poste -12 Zinken -13 Resten

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Des fermes appartenant à une même famille depuis plus de 300 ans furent rasées, de même que des villas et des établissements touristiques.
L'Hôtel Klubheim de l'Association de retraite Arnold de Dresde, la villa Bechstein de la célèbre famille de fabricants de piano et d'autres propriétés furent annexés au patrimoine du parti.

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En 1936, ce fut le tour de la pension Moritz, des 3 propriétés de l'Association des officiers de la Marine, l'Hôtel Antenberg, Ober- et Unterantenberg, de la pension Lindenhëhe ainsi que de 13 autres villas et fermes.
En 1937, le bilan de ces achats était le suivant :

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27 fermes, établissements touristiques et maisons particulières représentant une capacité d'hébergement.
428 personnes, des étendues de forêts et de prés de l'ordre de 262 hectares.
Plus de 400 personnes durent quitter la montagne.
Bormann fit clôturer sur une longueur de 27 km "le domaine du Führer" d'une superficie de 10 km2.
Il fallait être en possession d'un laissez-passer pour pouvoir y pénétrer.
Sur la route entre Berchtesgaden et l'Obersalzberg, on devait franchir pas moins de 3 postes de garde.

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01 - La maison militaire de Göring 
02 - La maison de Göring 
03 - Colline de Göring 
04 - Serre chauffée 
05 - La maison de Bormann 
06 - Caserne 
07 - Kindergarten/Modellhaus (Jardin d'enfants)
08 - Hôtel Zum Türken 
09 - Berghof De Hitler 
10 - Garage de Platterhof 
11 - Platterhof 
12 - Gästehaus (actuellement le centre de documentation)
13 - Corps de garde principal 
14 - Kampfhäusl 
15 – Gutshof
16 - Maison Goebbels
17 – Gutshof
18 - Théâtre

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Panorama 1

Panorama 2

Posté par Claude Puystory à 00:01 - 03. Situation - Permalien [#]

Pourquoi l'Obersalzberg ?

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Il y a sans doute beaucoup de gens qui se demandent pourquoi le Führer Adolf Hitler choisit l'Obersalzberg comme domicile.
La douce et paisible atmosphère de ce petit village des Alpes bavaroises avait attiré la famille royale de Bavière, la noblesse cléricale et les industriels.
Mais celui qui y est déjà allé comprend qu'il n'y a guère un autre lieu en Allemagne qui permet, malgré la proximité des montagnes gigantesques, une vue aussi vaste et libre.
En regardant vers le nord on aperçoit Salzburg, la belle et vieille ville des Prince - archevêques, située au pied du Gaisberg.

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Quand le Föhn souffle on peut même à l'œil nu voir la forteresse et quelques bâtiments salzbourgeois.
Des couleurs changeantes composent une image pittoresque, encadrant le Untersberg, à gauche de l'Obersalzberg le Watzmann, second en ce qui concerne l'altitude de toutes les montagnes allemandes, entouré par d'autres géants de montagne, enfin le Hoher Gall, se dressant derrière l'Obersalzberg.

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Il n'y a pas deux jours qui se ressemblent.
Ce fut ici, au milieu de cette nature magnifique, qu'Hitler acheta une belle villa, la maison Wachenfeld.
Ce fut ici où il venait pour se reposer pendant quelques journées en toute tranquillité, mais cette vie privée fut bientôt transformée en travail politique qui se déroulait alors dans des pièces moins officielles que celles de la Reichskanzlei (Chancellerie du Reich) à Berlin.

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Bientôt la petite villa ne suffit plus aux besoins nouveaux, et le résultat de plusieurs transformations fut finalement le grand "Berghof".

Posté par Puystory à 00:09 - 03. Situation - Permalien [#]

Des symboles au service de la propagande d'Hitler ???

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On peut se poser la question !
Ce n'est pas par hasard qu'Hitler avait choisi son troisième lieu de résidence, à côté de Munich et Salzbourg.
Cette montagne se trouvait au centre d'un dense réseau de symboles.
L'Obersalzberg se situe à la frontière autrichienne.
De l'autre côté se dresse l'imposant et mystérieux massif de l'Untersberg, parfois appelé "le Grand Trône de Berchtesgaden", une montagne austro-bavaroise.
C'était important pour Hitler.
La fameuse fenêtre escamotable gigantesque du Berghof ouvrait la vue sur l'Untersberg et Salzbourg.
Dans l'un de ses monologues sans fin, Hitler faisait allusion à cette vue qu'il interprétait comme l' "attirance vers la patrie", vers l'Autriche.
Hitler aurait même fait part de son souhait d'être inhumé sur l'Untersberg."
Car ceci était l'autre champ de symboles qui attirait Hitler.

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Le grand poète salzbourgeois Georg Trakl écrivit ce vers :
"Le vol des oiseaux résonne de vieilles légendes". ("L'Automne du solitaire").
Les corbeaux de l'Untersberg étaient porteurs d'un message ancien.
Dans la brochure "Autour de l'Untersberg" , Manfred von Ribbentrop conte et interprète les légendes de la patrie d'adoption d'Adolf Hitler, de cette "patrie fortifiante du Führer des Allemands, où le "savoir venant des voix du sang" était encore vivant.
L'attente de la dernière bataille entre le bien et le mal, au pied de l'Untersberg, près du poirier du Walserfeld, forme le noyau de ces "vieilles fables".
Les "forces armées du mensonge, de la traîtrise, du mal et de toute honte" ... traduit pour la propagande national-socialiste du début des années 40.
Le bolchévisme juif, va donner l'assaut afin de remporter la victoire sur le monde entier.
Le sang va couler à flots.

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Et c'est seulement après cela qu'apparaît le sauveur sortant de la montagne et la "force jeune du peuple Courageux" (des Allemands) vaincra toute l'ombre et le mal du monde.
On rencontre ici le renversement des valeurs caractéristique du national-socialisme.
La substance de cette instrumentation politique venait de très anciennes légendes sur la prolongation de la vie du maître dans la montagne.
On peut distinguer une interprétation préchrétienne (la légende de Wotan) d'une version chrétienne (le mythe du grand Empereur byzantin apparaissant devant le Jugement dernier), puis d'une lecture postchrétienne (le récit nationaliste allemand de l'avant-première Guerre Mondiale)."
Restons sur cette dernière version influant de manière directe sur l'interprétation nationale-socialiste.

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Toni Blum publia en 1912 un singspiel nommé "Un chant de I'Untersberg".
L'Empereur Charles, endormi dans l'Untersberg attend avec son armée composée de héros l'heure à laquelle les corbeaux lui annoncent de ressusciter afin de sauver le peuple allemand.
Le peuple, incarné par un berger, prête serment de fidélité.
"Je serai toujours fidèle,
A l'Empereur et au peuple allemand,
Et je fendrai hardiment le crâne,
A quiconque ose nous dénigrer."
Finalement, l'Empereur Charles sort de la montagne et le héraut annonce l'unification de toute l'Allemagne.
L'Empereur remporte la victoire et le tout se termine en une apothéose de la grande Allemagne.
"Vive toi, Saint Empire allemand".

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La défaite de la Première Guerre Mondiale et le Traité de Versailles étant ressentis comme une humiliation collective, le peuple allemand se voit infliger un traumatisme de taille.
Dans les cercles nationaux, on aspirait à la venue d'un sauveur politique devant effacer cette honte.
Hitler s'appropria volontairement ce motif.
Il rattacha à sa propre personne la légende de l'Empereur Charles dormant dans l'Untersberg et qui, un beau jour, rétablirait la gloire passée de l'Empire.
Il déclara à Albert Speer :
"Voyez-vous l'Untersberg là-bas?
Ce n'est pas par hasard que j'ai pris mon siège en face".
C'est ainsi qu'Hitler contredit toute affirmation réduisant l'Empereur Charles à un tueur de Saxons.
Le soir du 4 février 1942, Hitler dit à Himmler :
"Charlemagne était l'un des plus grands êtres humains de l'histoire.

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A cette chaîne de symboles s'ajoute encore un maillon supplémentaire.
Selon une légende qui puise sa source dans une chronique du XIIe siècle attribuée au poète Wolfram von Eschenbach, un empereur y dormirait dans l'attente du moment opportun pour venir "régénérer" les peuples germaniques.
Un autre aspect de la légende liait l'image de l'Empereur dormant non pas à Charlemagne, mais à l'Empereur Staufer Frédéric II, mieux connu comme Frédéric Barberousse (1122-1190), "Stupor mundi",l'étonnement du monde, comme on appelait ce souverain moderne au Moyen-âge."
Dans la propagande pontificale du Moyen-Age, l'Empereur Staufer Frédéric II apparaît sous forme d'anti-Christ, de Lucifer, d'homme non-religieux, un des premiers athéistes qui s'autorisait les attributs d'une divinité.'?
"On dit que lorsque l'Empereur reviendra dans le monde, il suspendra son bouclier à un arbre desséché et que l'arbre commencera alors à bourgeonner et à verdir et qu'un temps meilleur commencera pour l'Allemagne".
La dimension critique de la légende dirigée contre l'outrecuidance du pouvoir (qui pouvait toucher l'antireligieux combattant pour l'église qu'était Hitler) fut renforcée par la légende du Watzmann, un autre mythe rattaché à la montagne vis-à-vis de l'Obersalzberg.

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Manfred von Ribbentrop raconte la légende du Watzmann comme ceci.
A l'époque où il y avait encore des géants, le roi-géant Watzmann régnait sur les hautes montagnes bavaroises.
Il était un cruel souverain assoiffé de sang et chasseur sauvage, ennemi des fermiers et des bergers.
Un jour qu'il chassait accompagné de sa femme bourrue et de ses sept enfants, il rencontra une paisible famille de bergers avec son troupeau.
Les féroces chiens du roi déchiquetèrent les bergers à pleines dents.
Le roi Watzmann resta assis sur son cheval, se réjouissant à la vue de ce spectacle sanglant.
Mais soudain, la foudre envahit le ciel.
Les chiens du roi furent frappés d'une folie meurtrière et éventrèrent Watzmann et sa cruelle famille.
Le sang versé forma deux lacs.
Mais les corps des géants se firent pierre et se transformèrent en montagnes "Watzmann.".

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Le fond politique de la légende touchait le conflit séculaire des privilèges de chasse des souverains face aux fermiers dans le besoin.
En contemplant la montagne en face de la maison Wachenfeld, sombre et inquiétante à la tombée du jour, Hitler pouvait donc avoir des pensées pour un des fondateurs du Saint Empire romain germanique.
On peut lire parfois, pour valider qu'il en avait l'obsession, que, pendant ces méditations, il écoutait des enregistrements de Wagner, compositeur justement réputé avoir fondé son œuvre sur les légendes allemandes
Ce noyau critiquait clairement la souveraineté et pouvait être chaque fois actualisé aussi bien contre la dégénérescence du pouvoir absolu d'Hitler que, de manière très concrète, contre l'expulsion des agriculteurs de l'Obersalzberg.
Il n'y a, jusque là, aucune preuve historique datant d'avant 1945 et appuyant cette possible interprétation.

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En matière de mythes, l'important n'est-il pas d'y croire ou d'y faire croire ?
L'Untersberg aura cependant une sorte de revanche tragique.
Courant 1940, c'est en le contemplant qu'Hitler aurait donné Barbarossa comme nom de code à l'invasion de l'Union soviétique, dans la nuit du 21 au 22 juin 1941.
Ce serait sa seule référence "sérieuse", encore qu'indirecte, à la prophétie.

Posté par Puystory à 00:10 - 03. Situation - Permalien [#]

Adolf Hitler qui ne connait pas ce nom ?

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Attention, ici le but est de publier une documentation tout à fait neutre sur la carrière étonnante du fils d'un douanier Adolf Hitler qui devint le Führer (guide) de la nation allemande.
Il fut probablement le dictateur du 20ème siècle qui a provoqué les changements les plus importants.
Par son éloquence exceptionnelle il était capable de fasciner et motiver des millions de gens.
Comme aucun autre il réussit à mobiliser les masses et leur faire accepter même le danger de la mort.
Mais un facteur important fut sans doute l'époque même, car l'Allemagne, secouée par la faim et le chômage avait perdu tout espoir.
Des millions de gens et pas seulement des Allemands l'admiraient et plaçaient en lui tout leur savoir.

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Même ses adversaires les plus sûrs ne pouvaient que subir son étonnante personnalité.
Mais que savait-on d'Hitler quand il apparut sur la scène politique du Reich ?
Seulement qu'il était le fils du douanier autrichien Alois Hitler et de sa femme Klara, né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn, Autriche.

Alois Hitler (1837-1903) s'était marié une première fois, avec Anna Glassl (1823-1883), union sans postérité.
D'une liaison puis d'un deuxième mariage avec Franziska Matzelsberger (1861-1884), il avait eu Alois (1882-1956) et Angela (1883-1949).
Il convola enfin avec Klara Poelzl (1860-1907) qui lui donna Gustav (1885-1887), Ida (1886-1888), Adolf (1889-1945), Edmund (1894-1900) et Paula (1896-1960).
En 1905, Angela s'était mariée avec Leo Raubal, mort en 1910, de qui elle avait eu Leo (1906-1977), Angela "Geli", 1908-1931) et Elfriede (1910-1993).
Elle se remariera en 1936 avec Martin Hammitzsch (1878-1945), directeur de l'École d'architecture de Dresde.

Le petit garçon Adolf Hitler allait à l'école à Lumbach et était vraiment bon élève.
Grâce à sa belle voix, il obtint une place à l'internat conventuel du couvent des Bénédictins.
Dans ce couvent il fut pour la première fois confronté avec le signe qui deviendrait magique pour lui et dont il ferait un signe connu dans le monde entier.
Le Blason du supérieur Theoderich Hagen portait la svastika (Wolfsangel) avec laquelle la future croix gammée eut une ressemblance étonnante.

svastika001(Une poterie datant de la civilisation minoenne, qui s'est développée entre 3.000 et 1.100 avant J.-C. en Crète.)

Signe favorable, symbole de paix et de bonheur, peut-être aussi du Soleil (Feu), La svastika est l'un des plus anciens symboles de l'humanité que l'on retrouve sous plusieurs formes dans la majorité des civilisations du monde.
Le plus ancien symbole svastika connu à ce jour se trouve en Ukraine.
Il date de 10.000 avant Jésus-Christ et est gravé sur une défense de mammouth.
La position de ses branches lui confère un sens rotatif, de droite à gauche ou de gauche à droite.
Pour certaines civilisations, ce sens est important et a une symbolique.
Pour d’autres, cela n’a aucune importance et, pour d’autres encore, un seul sens de rotation est recevable.

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Adolf Hitler se l’est approprié et l’a associé à son idéologie de génocide et de destruction, créant ainsi l’amalgame.
Le 3 Janvier 1903, son père mourut, mais ce fut la mort de sa mère (le 21 décembre 1907) qui affecta le plus Hitler qui ne s'en consola pas pendant longtemps.
A l'âge de 18 ans il commençait ses études à l'Académie des Beaux Arts à Vienne où on lui expliquait bientôt qu'il était plutôt doué pour l'architecture que pour la peinture.
Fini le rêve de peindre, des années dures allaient commencer, il était obligé de gagner sa vie comme manœuvre.

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Dès que possible il visitait des expositions ou allait à l'opéra surtout quant on donnait des opéras de Wagner, son compositeur préféré.
Il aimait surtout "Lohengrin" et "Tristan et Yseult".
En 1912 plus rien ne le retenant à Vienne il allait à Munich où il vivait de bricolages et de peintures.
L'assassinat de l'Archiduc autrichien Franz Ferdinand et de son épouse Sophie a changé profondément la vie d'Hitler.
L'Autriche-Hongrie déclarait la guerre à la Serbie le 28 Juillet 1914, ce qui entrain ait une mobilisation de la Russie.
Ce qui a amené, l'empereur allemand, Guillaume II à déclarer la guerre a la Russie le 1er Août 1914.
La Première Guerre Mondiale Avait Eclaté.

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Engagé volontaire dans la 1 ère guerre mondiale, entra à l'Elisabethschule à Munich où il rejoignit le régiment d'infanterie de réserve Nr. 16 "List" qui fut envoyé en première ligne en Belgique et fut surtout employé comme agent de liaison.
Le bilan de quatre ans en première ligne :
Deux fois blessé, et décorations suivantes :
Le 2 décembre 1914 Croix de fer, 2ème classe.
Le 17 Septembre 1917 Croix de Mérite, 3è classe avec épées.
Le 9 mai 1918 Le diplôme du régiment pour courage exceptionnel.
Le 8 mai 1918 Décoration pour blessés en noir.
Le 4 Août 1918 Croix de fer 1ère classe.
Le 25 Août 1918 Décoration du service, 3è classe.
Malgré toutes les décorations Adolf Hitler quitta le service militaire avec seulement le grade de caporal.
Le 11 Novembre 1918, après l'abdication de l'empereur Guillaume II, le gouvernement Ebert signa les conditions d'armistice dans le wagon-salon privé du Maréchal Foch.

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Le Traité de Versailles signé le 28 Juin 1919, devenait alors le fondement de la prise de pouvoir d'Adolf Hitler et de la Deuxième Guerre Mondiale.
Ce traité, introduit une période pendant laquelle des spéculations financières de toutes sortes avaient effacé l'économie.
Les dettes de guerre avaient financièrement et moralement atteint le peuple allemand auquel il semblait impossible de se relever économiquement.
En 1919, chargé de la propagande pour le DAP, futur NSDAP (parti national socialiste des ouvriers allemands), le parti le plus puissant de l'Allemagne.
29 juillet 1921, leader du NSDAP.
9 novembre 1923, putsch manqué contre le gouvernement, suivi d'un emprisonnement à Landsberg, près de Münich.
Pendant cette période, Hitler écrit "Mein Kampf", dans lequel il révèle ses opinions et ses intentions politiques.
Révision du Traité de Versailles, extension des frontières de l'Allemagne, anticommunisme et antimarxisme, racisme et anti-bolchévisme.
Avec le début de la crise de 1929, augmentation du potentiel électoral du NSDAP.
Le 30 janvier 1933 Hitler est nommé Chancelier du Reich.
Les partis politiques sont dissous, le pouvoir retiré au Parlement, les fonctions de Chancelier et Premier Ministre réunies.

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Liquidation du Traité de Versailles.
1935, réintroduction du service militaire.
Mars 1936, entrée en zone de démarcation de long du Rhin.
Mars 1938, annexion de l'Autriche.
1er septembre 1938, annexion de l'Allemagne du Sud.
15 mars 1939, annexion de la Bohème et pacte mutuel de non-agression avec l'Union Soviétique le 23 août 1939, laissant en suspens la question de la Pologne.
Invasion de la Pologne le 1er septembre 1939.
Au même moment, les alliés occidentaux déclarent la guerre à l'Allemagne.
Invasion de la France et du Benelux en mai et juin 1940, et l'Union Soviétique le 22 juin 1941.
Début de la guerre sur 2 fronts.
11 décembre 1941, entrée en guerre des Etats-Unis.
Adolf Hitler, Commandant en Chef des Forces Armées, joignit à ses idées audacieuses une connaissance détaillée et une intuition certaine pour les possibilités d'une guerre de mouvements technique.
Sa stratégie échoua en 1943 avec les pertes de Stalingrad.
Il ne fut pas question de retraite pour lui.
Les conséquences de sa décision de «persévérer à n'importe quel "prix" furent dramatiques.
Batailles insensées sur les fronts, mauvaises décisions de la Force Aérienne, causant ainsi la mort de millions d'hommes.
20 juillet 1944, tentative d'assassinat contre Hitler.
Les actes criminels perpétrés dans les camps de concentration sont révélés pour la première fois.
Hitler perd contact avec la réalité.
Il se retire dans le bunker du Reichskanzlei à Berlin.

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Le 28 avril 1945, Hitler épouse Eva Braun, sa maîtresse de plusieurs années, et 40 heures plus tard, ils se suicident ensemble.
Le 1er mai 1945, la terrible guerre prend fin.
Dans la nuit du 8 au 9 mai, à 0 heure, le cessez-le-feu est appliqué, date historique.
L'Allemagne se rend sans conditions.
Le peuple allemand commence à payer pour des crimes qu'il ne soupçonnait même pas, puisque les représentants de l'Etat n'étaient plus élus par le peuple.
Le peuple allemand tout entier reste à ce jour marqué par la guerre.
L'Allemagne est divisée, les allemands de l'Est privés de liberté, des parties de l'Allemagne perdues dans une nouvelle définition des frontières,
Le 8 mai marque la fin d'une injustice, mais aussi un nouveau manque de libertés en Europe de l'Est.
La guerre était finie, la paix allait juste commencer.
Des millions allaient encore mourir après la capitulation.
L'histoire de l'Allemagne ne s'achève pas par 12 ans de nazisme.
Les vainqueurs d'alors sont aujourd'hui nos amis et nos partenaires.
En connaissant notre histoire, nous pouvons vivre dans l'unité et dans la paix.

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Tentatives d'assassinat d'Hitler à Berchtesgaden

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Les Allemands décidèrent d'utiliser le cadre du Berghof pour assassiner Hitler.
Le 11 mars 1944, le capitaine von Breitenbuch s'y présenta armé dans l'idée de commettre l'attentat. 
Toutefois, la sécurité ne lui permit pas d'accéder au local occupé par le Führer.
Le 7 juin 1944, le colonel von Stauffenberg, auteur de l'attentat du 20 juillet 1944 en Prusse orientale, se proposa pour commettre un attentat à la bombe au Berghof. 
Toutefois, il n'était pas certain qu'Hitler et Goering seraient présents à la réunion planifiée et il n'obtint pas l'accord des autres conspirateurs.
Les alliés mirent également au point un attentant sous le nom de code d'Opération Foxley dont l'idée principale était de faire abattre Hitler par un sniper lors de sa promenade du Berghof vers la Teehaus.
Mis au point à l'aide des services secrets britanniques, l'Opération Foxley était prévue pour le 13 ou le 14 juillet 1944.
Il était prévu de parachuter deux hommes, un tireur d'élite et un autre parlant parfaitement l'allemand, aux abords du complexe de l'Obersalzberg. 
Les hommes seraient ensuite entrés dans le périmètre sécurisé pour commettre l'attentat.
Des informations, obtenues auprès d'un proche du Führer, permirent d'établir, qu'au Berghof, Hitler faisait très régulièrement une marche de 20 minutes aux alentours de dix heures. 
Durant cette promenade, se croyant intouchable au Berghof, il voulait être seul et se trouvait, à de multiples reprises, hors de vue des sentinelles postées sur le parcours.  
Les alliés s'adjoignirent le concours d'un antinazi de Salzbourg qui devait accueillir les deux parachutistes et les aider à pénétrer dans le complexe de l'Obersalzberg.
Churchill marqua son accord à l'exécution du plan.
Le projet d'attentat ne fut toutefois pas mis en pratique car les alliés hésitaient sur les conséquences d'une telle opération.
D'une part, Hitler était mauvais stratège et paralysait régulièrement sa propre armée. 
On craignit son remplacement par un militaire compétent, à l'exemple de Rommel, ou par un nazi fanatique comme Himmler.
Par ailleurs, à l'été 1944, la victoire ne faisait plus de doute pour les alliés et ceux-ci estimèrent, qu'en cas d'attentat contre la personne d'Hitler, il y avait un risque potentiel de le transformer en martyr. 
On craignait aussi de faire germer l'idée que l'Allemagne n'avait été vaincue qu'à cause de la mort d'Hitler, ce qui présentait de gros risques pour la stabilité future du pays. 
Lors du conflit précédent, le mythe de la défaite allemande occasionnée par le "coup de poignard dans le dos" asséné par les ennemis de l'intérieur avait été exploité par les nazis et avait débouché sur un nouveau conflit.
Partisans et adversaires de l'opération s'affrontèrent longuement et on ne parvint pas à se mettre d'accord sur son exécution.
L'attentat de von Stauffenberg, en juillet 1944, déboucha sur un renforcement de la sécurité autour de la personne du Führer, ce qui compliqua la mise en œuvre du projet allié.
En novembre 1944, Hitler quitta définitivement le Berghof. 
Il se suicida dans son bunker de Berlin le 30 avril 1945 dans le bunker de la chancellerie à Berlin.

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Eva Braun

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Eva Braun née le 6 février 1912 à Munich et morte le 30 avril 1945 à Berlin était la fille d'un instituteur.
Elle était une jeune fille moderne et pleine de vie.
Hitler la trouvait très attirante et elle était véritablement fascinée par cet homme de 40 ans
Cette amitié, légère au début, allait devenir une liaison qui dura seize ans.
Au départ, elle loge chez Heinrich Hoffmann, ce qui permet à Hitler de venir chez lui la rencontrer, officiellement pour chercher des photographies
Eva Braun qui avait 17 ans à l'époque, ne se doutait certainement pas du tout des conséquences graves qu'aurait cette liaison.
Au Berghof, c'était une femme calme et discrète.
La première rencontre entre Hitler et Eva Braun eut lieu au début d'octobre 1929 dans le magasin de photo d'Heinrich Hoffmann ou Eva Braun travaillait comme assistante au laboratoire de photo.
Hoffmann était le photographe préféré d'Hitler.

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On sait peu de choses sur les deux premières années de leur relation, mais quelques années plus tard elle devenait la maitresse de maison du Berghof, un rôle rempli jadis par la sœur d'Hitler, Paula.

Eva ne s'intéressait jamais ni à la politique ni aux activités politiques.

Son profond désir de devenir l'épouse d'Adolf Hitler se réalisa dans de tristes circonstances, à la Chancellerie du Reich à Berlin, le 29 avril 1945, peu avant sa destruction.

Goebbels et Bormann étaient les témoins.

A part les visites, il n'y eut pas beaucoup d'animation au Berghof.

Les visiteurs réguliers au Berghof comprenaient les épouses des proches collaborateurs d'Hitler ainsi que les sœurs et quelques amies d'Eva Braun.

On invitait parfois des stars du cinéma ou du monde sportif pour un peu de détente.

Eva Braun trouva une occupation en filmant tous les événements à l'Obersalzberg.

Posté par Puystory à 00:31 - 05. Eva Braun - Permalien [#]
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Le traité de Versailles

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C'est le 11 novembre 1918 qu'est signé l'armistice entre l'Allemagne, la France et ses alliés mettant fin à 4 années de guerre.
Le traité de Versailles mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Il fut signé, le 28 juin 1919, dans la galerie des Glaces du château de Versailles, entre l'Allemagne, d'une part, et les Alliés, d'autre part.

Panorama 2


Le traité avait été préparé par la Conférence de paix (tenue à Paris, du 18 janvier 1919 au 10 août 1920) qui élaborait notamment les quatre traités "secondaires" de Saint-Germain-en-Laye, du Trianon, de Neuilly-sur-Seine et de Sèvres.
Bien que cette conférence ait réuni 27 États (vaincus exclus), les travaux furent dominés par une sorte de "directoire" de quatre membres.

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Georges Clémenceau (président du Conseil ou premier ministre) pour la France.
David Lloyd George (premier ministre) pour la Grande-Bretagne.
Vittorio Emanuele Orlando (ministre-président) pour l'Italie.
Thomas Woodrow Wilson (président) pour les États-Unis.
Ces personnalités ont exercé une influence déterminante dans le traité de paix.
A eux quatre, ils ont rédigé le traité qui va s'imposer aux 32 puissances qui vont se réunir dans la galerie des glaces du château de Versailles.
Et surtout à l'une d'entre elles : l'Allemagne.

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Les clauses du traité Le traité de Versailles a imposé à l'Allemagne des clauses
1. Territoriales (par exemple, la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France et la perte de toutes les colonies d'Afrique aux mains de ses rivales, la France et la Grande-Bretagne : le Cameroun, le Togo, le Tanganyika et le Südwestafrika ou Namibie).
L'Allemagne va perdre 15% de son territoire et 10% de sa population.
La France récupère l'Alsace-Lorraine perdue en 1871.
La Belgique annexe quelques villes frontalières avec l'Allemagne.
Le Danemark récupère certains territoires perdus en 1864 après la guerre contre l'Autriche et la Prusse.
La Sarre, riche en charbon, est placée sous administration internationale pendant 15 ans.
La rive gauche du Rhin allemande est démilitarisée (mais non occupée).
La Prusse orientale qui reste allemande est séparée de l'Allemagne par le corridor polonais qui aboutit à la ville libre de Dantzig.
L'empire colonial allemand est partagé entre la France qui annexe le Togo et de la partie allemande du Cameroun, tandis que la Belgique reçoit le Rwanda et le Burundi.
Le Royaume-Uni s'empare de la Tanzanie et l'Afrique du Suds'installe dans le Sud-Ouest africain (Namibie).
Les concessions allemandes installées en Chine sont aussi perdues.

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2. Militaires (p. ex., la réduction des armements en canons et en avions ainsi que des effectifs, la démilitarisation de la rive gauche du Rhin, la surveillance d'une Commission de contrôle interalliée).
Les vainqueurs décident de désarmer l'Allemagne afin de la priver des moyens nécessaires à la guerre moderne tels qu'on a pu les voir à l'œuvre pendant la guerre de 1914-1918.
L'armée allemande doit livrer une grande partie du matériel dont elle dispose encore après quatre années de guerre.
Elle doit surtout abandonner son artillerie lourde, son aviation militaire et sa flotte de guerre (qui se sabordera en Écosse).
L'Allemagne doit renoncer au service militaire et se contenter d'une armée de 100 000 hommes recrutés comme engagés volontaires.
Une grande partie des officiers, sous-officiers de carrière se trouvent ainsi privés d'emploi ou bien sont rétrogradés dans l'armée donc déclassés socialement.
Le matériel nécessaire est de ce fait moins important et ne compte ni artillerie lourde, ni chars d'assaut ni aviation de combat.
L'industrie sidérurgique allemande si importante pour l'économie du pays est ainsi privée d'une grande partie de ses débouchés.

Ver10

3. Economiques (en tant que responsable du déclenchement de la guerre, l'Allemagne était condamnée à payer le montant des dommages subis par les Alliés).
Malgré les mises en garde de certains économistes, les vainqueurs veulent faire payer à l'Allemagne le coût de la guerre.
L'Allemagne doit verser, en étalant sur plusieurs années, une indemnité de 132 milliards de marks-or (si on prend en compte la valeur en or du mark en 1914 cela équivaut à près de 360 tonnes d'or fin !).
Elle doit faire des livraisons gratuites de matériel industriel et de produits agricoles pour compenser la production insuffisante de certains pays, comme la France, où les dégâts ont été importants.
L'Allemagne doit abandonner les droits qu'elle détient sur les brevets de nombreux produits industriels, ce qui va favoriser ses concurrents étrangers.
Dans l'obligation d'accepter ces dures conditions, l'Allemagne a considéré le traité comme un Diktat.

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Le traité de Versailles, 1919 (Extraits).
Art. 42. Il est interdit à l'Allemagne de maintenir ou de construire des fortifications, soit sur la rive gauche du Rhin, soit sur la rive droite, à l'ouest d'une ligne tracée à 50 kilomètres de ce fleuve.
Art. 43. Sont également interdits dans la zone définie à l'article 42, l'entretien ou le rassemblement de forces armées (…) 
Art. 51. Les territoires cédés à l'Allemagne (…) par le traité de Francfort du 10 mai 1871 sont réintégrés dans la souveraineté française à dater de l'armistice du 11 novembre 1918.
Art. 119. L'Allemagne renonce, en faveur des principales puissances alliées et associées, à tous ses droits et titres sur ses possessions d'outre-mer.
Art. 160. (…) la totalité des effectifs de l’armée des États qui constituent l'Allemagne ne devra pas dépasser 100000 hommes (…)
Art. 171. (…) Sont également prohibés la fabrication et l'importation en Allemagne des chars blindés, tanks (...)
Art. 198. Les forces militaires de l'Allemagne ne devront comporter aucune aviation militaire ni navale.
Art. 231. Les gouvernements alliés et associés déclarent, et l’Allemagne le reconnaît, que l’Allemagne et ses alliés sont responsables pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements alliés et associés et leurs nationaux en conséquence de la guerre qui leur a été imposée par l’agression de l’ Allemagne et de ses alliés.
Art. 232. Les gouvernements (…) exigent (…), et l’Allemagne en prend l’engagement, que soient réparés tous les dommages causés à la population civile des (…) alliés (…) et à ses biens.

Ver7

Le traité de Versailles fut rédigé en français et en anglais, les deux versions faisant également autorité.
Le texte portait le titre Conditions de paix – "Conditions of Peace".
C'était la première fois depuis le traité de Rastatt de 1714 (qui mettait fin à la guerre de Succession d'Espagne) que le français n'était plus la seule langue officielle de la diplomatie occidentale.
Cet acte consacrait le français comme langue diplomatique en Europe, puisque la convention de Vienne en 1736 et le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 furent également rédigés en français.
Mêmes les traités signés entre des pays dont le France ne figurait pas furent par la suite rédigés en français.
C'est pourquoi le traité de Versailles de 1919 constitue une date nouvelle dans la diffusion du français et son affrontement avec l'anglais.

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Il semble que le représentant de la France, Georges Clémenceau, ait accepté que l'anglais devienne à côté du français la langue de travail de la Conférence de paix de Paris.
En raison de sa connaissance de l'anglais, (il avait épousé une Américaine et séjourné aux États-Unis), Clémenceau avait accédé à la demande de David Lloyd George (Grande-Bretagne) et de Thomas Woodrow Wilson (États-Unis).
Le représentant de l'Italie, Vittorio Orlando, ayant dû être d'accord.
En réalité, l'argument de poids n'était pas vraiment la mauvaise connaissance du français de la part du président américain Woodrow Wilson, mais le fait que la guerre n'avait été gagnée que grâce à l'intervention américaine.
Il y eut un prix à payer.

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Ce sont les Américains et les Britanniques qui ont imposé l'anglais comme "seconde langue officielle" lors des négociations. Leur succès devait avoir des conséquences importantes.
Paradoxalement, le Sénat des États-Unis refusa en novembre 1919 de ratifier le traité de Versailles, mais le statut de la langue anglaise venait néanmoins d'être reconnu au plan international avec l'accord de la France.
Par la suite, l'anglais supplantera progressivement le français dans la plupart des documents juridiques internationaux.
Cette situation humiliante pour les vaincus favorisera les revendications de la part des groupes nationalistes allemands, en particulier chez les nazis, ce qui allait entraîner, d'une part, les conditions d'une revanche, d'autre part, l'avènement de la Seconde Guerre mondiale.
En 1939, le monde plongera dans la deuxième guerre mondiale faisant 60 millions de mort.

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La conséquence indirecte en Europe sera la "Guerre froide", dont la fin symbolique sera la chute du "Mur de Berlin" le 9 novembre 1989, soit 70 ans après la fin de la première guerre mondiale.

Posté par Puystory à 00:10 - 06. Le Traité de Versailles - Permalien [#]

Le Parti !

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Dans ce chapitre, je vous propose un résumé sur :

1. La Fondation Du Parti NSDAP 1919 -1923.
2. Quelques Points Du Programme Du NSDAP
3. L'organisation du Parti
4. Premier Congrès Du Parti Nazi
5. Le Coup D'Etat du 9 Novembre 1923
6. Le procès et le verdict d'Hitler

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1. La Fondation Du Parti NSDAP 1919 -1923.

Une nouvelle vie commençait pour Adolf Hitler.
Il devenait officier d'éducation à Munich et débutait comme orateur politique et éducateur.
Il était chargé de participer à une réunion du "Parti Allemand des Ouvriers"  sans doute il ne s'imaginait guère que cette soirée n'allait pas déterminer seulement son propre avenir.
La première réunion avait lieu dans une salle séparée, la "Leibzimmer" dans le Stemeckbräu à Munich.
Entre 20 et 25 personnes y étaient réunies et Hitler sentait tout de suite sa chance.
Ce groupe ne pouvait pas encore être appelé un parti politique, c'était plutôt un club de discussions, fondé par l'ajusteur Anton Drexler (1884-1942).
Leur programme était une combinaison bizarre de socialisme, nationalisme et antisémitisme
L'arrière plan social du DAP restait encore assez obscur.
Mais on offrait au moins une brochure qui portait le titre "Mon réveil politique", écrite par Anton Drexler.
Quelques jours plus tard Hitler reçut une nouvelle invitation de participer à une réunion du groupe dans le restaurant "Altes Rosenbad" et aussi l'information qu'il était admis dans le parti.
Ce parti avait alors 6 membres Hitler était le septième, et le DAP devint le NSDAP (Le parti nationalsocialiste des Ouvriers Allemands).
Son organisateur s'appelait Adolf Hitler.
Dans la salle des fêtes du "Hofbräuhaus" à Munich, Hitler annonçait les 25 points fameux du programme du parti à une assistance assez nombreuse grâce à une propagande efficace.

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2. Quelques Points Du Programme Du NSDAP

Réunion de tous les Allemands selon le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes dans une "Grande Allemagne".
Des colonies pour le surplus de la population.
Egalité du peuple allemand avec les autres nations.
L'annulation du Traité de paix de Versailles.
La lutte contre les criminels qui avaient violé le droit et l'ordre du peuple.
Les devoirs les plus importants de l'état envers ses citoyens.
D'abord garantir la possibilité de gagner de l'argent pour vivre.
S'il n'est pas possible de nourrir la population totale.
Expulsion des étrangers.
Expulsion immédiate de tous étrangers immigrés après la Première Guerre Mondiale.
On promit aux ouvriers :
-la confiscation des gains de guerre.
- l'abolition des revenus gagnés "sans travail et sans peine".
Expropriation de terrain pour cause d'utilité publique sans remboursement.
Participation aux bénéfices des grandes entreprises.
Extension des pensions de vieillesse et des réformes sociales.
Les réunions ne se passaient pas sans désordre.
Il y avait des protestations, mais la majorité acceptait les propositions d'Hitler dans l'espoir d'un avenir meilleur sans faim et sans chômage
Rapidement le parti gagnait des amis important.
Le président de la police de Munich Pöhner, l'employé Frick qui allait devenir dix ans plus tard le Ministre des Affaires étrangères du Reich.
Hitler fondait bientôt la maison d'édition "Völkischer Beobachter" au moyen de laquelle son ami l'écrivain Dietrich Eckart répandait les idées du national-socialisme.
La reconstruction du Reich allemand.
La lutte contre le communisme et le marxisme.

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3. L'organisation Du Parti.

Les débuts d'une organisation de grand style demandaient un emblème de parti, car Hitler était convaincu qu'une organisation sans symbole semblerait molle et inopérante.
Il se rappelait son temps d'interne au couvent à Lambach dont le blason l'avait tellement fasciné.
Alors il créa la Croix Gammée, une croix tournant à l'avant dans un cercle blanc encadré de rouge.
Bientôt les membres du parti se promenaient avec des brassards rouges ornés de la croix gammée.
Au mois de Juin 1921 Hitler prit le commandement du NSDAP.
Le parti s'agrandissait, ont tenait beaucoup de réunions qui provoquaient de graves conflits avec les communistes.
La SA imposait le calme et l'ordre ce qui entrainait des blessés et même des morts.
Avec ses réunions et ses SA le parti était devenu une force à Munich.
La SA devenait graduellement une armée de millions d'hommes, les "bataillons bruns", une section puissante du parti et aussi sa formation mobile sa garde politique.
La première grande démonstration de la SA eut lieu à l'occasion d'une grande protestation à Munich contre l'adoption d'une loi concernant la protection de la république.
Pour la première fois en Octobre 1922, le NSDAP étendit son activité hors de Munich.
Des groupements nationalistes avaient invité Hitler à participer au "Jour Germanique" à Cobourg en lui demandant d'emmener quelques compagnons.
Sans hésiter, il désigna huit centuries de SA comme accompagnement et entra à Cobourg, les drapeaux flottants.
Il y eut des combats de rue sévères d'où la SA sortit victorieuse.
L'intervention efficace de la SA eut pour résultat que Cobourg fut la première ville allemande à avoir un maire National Socialiste.

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4. Premier Congrès Du Parti Nazi.

Le 24 Février 1920 le parti avait été fondé, le 27 Janvier 1923, le Premier Congrès du parti nazi avait lieu sur le Champ de Mars à Munich.
Le gouvernement bavarois était contre ce congrès du parti nazi car l'influence du NSDAP était déjà trop forte.
L'organisation avait même fondé une maison d'édition et commençait à éditer un journal du parti, le "Volkischer Beobachter" (l'Observateur populaire).
Le désordre s'agrandissait, les communistes et les national-socialistes se battaient.
Ils mobilisaient constamment leurs partisans pendant des réunions de masse.
Entre temps la dévaluation était arrivée à son point culminant, la situation économique était chaotique, le mark était devenu la devise la plus faible du monde.
Mais le gouvernement n'y pouvait rien.
La conséquence de tout cela entraina la constitution d'un gouvernement Stresemann, ce chancelier était un politicien national-libéral, mais lui non plus ne pouvait changer la situation désastreuse de l'Allemagne.
Le Reich menaçait de s'écrouler.
Les séparatistes sentaient leur chance d'obtenir l'indépendance de la Bavière et son autonomie.
Il fallait l'empêcher, et sur ce point Hitler était du même avis que le gouvernement.
Seule une Allemagne unie pourrait retrouver son pouvoir et sa force.
Alors Hitler luttait aussi contre les séparatistes lors de manifestations.

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5. Le Coup D'Etat Du 9 Novembre 1923.

Le 8 novembre 1923 le commissaire en chef von Kahr avait convoqué une réunion dont le sujet était l'organisation économique et l'unité du peuple allemand.
L'Atmosphère était assez calme, et alors personne ne se doutait du fait que Hitler et ses intimes (Hauptmann, Göring, Général Ludendorff, Colonel Kriebel, Scheubner, Richter,Ulrich Graf, le gradué de Harvard Hanfstaengl, le fonctionnaire du parti Max Amann et l'étudiant de géopolitique Rudolf Hess) avaient envisagé un coup d'état.
Le "Bund Oberland" et la SA s'étaient déjà formés et, après être entrés en ville, avaient occupé les points névralgiques de la ville.
Le "Bürgerbaukeller" était entouré de même.
Hitler entra dans salle, tira un coup de révolver vers le plafond pour attirer l'attention générale et cria :
"La révolution nationale vient d'éclater !"
Le triumvirat (Commissaire en chef von Kahr, Géneral von Lussow et Colonel Ritter von Seisser, le chef de la police bavaroise) rencontrèrent Hitler, Hess et Ludendorff dans une pièce à côté et donnèrent leur approbation à ce coup d'état.
Hitler réapparut à la tribune et proclama la nouvelle liste des ministres de la révolution nationale.
Des nouvelles de difficultés en ville le faisaient quitter la salle en laissant von Kahr, Lossow et Seisser sous la responsabilité du Général Ludendorff.
Quand Hitler revint, Ludendorff avait mis ces messieurs en liberté sur leur parole d'honneur.
Une heure plus tard le triumvirat retira l'approbation et dissout le NSDAP.
La révolution était trahie.
Von Kahr faisait mobiliser contre Hitler et ses adhérents.
Le 9 novembre une démonstration se formait et alors commença ce qu'on allait appeler "La marche vers la Feldherrnhalle".
Mené par les organisateurs du coup d'état une colonne se mettait en marche en direction de la Feldhermhalle.
La gendarmerie était déjà sur place, et un coup de fusil, probablement tiré par hasard, provoquait l'ordre d'ouvrir le feu de la part du lieutenant de police Von Godin.
Les émeutiers répondaient par des coups de fusil, eux aussi. Bientôt la place fut couverte de morts et de blessés. Hitler et Göring étaient blessés, Scheubner-Richter était mort.
Göring réussit à s'enfuir en Haute Autriche tandis que Hitler, Ludendorff,. Kriebel, Pernet, Dr. Weber, Frick, Pöhner, Brückner, Wagner et Dietrich Eckart étaient arrêtés.

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6. Le procès et le verdict d'Hitler.

Le 26 Février 1924 fut le premier jour du procès à la cour de Munich.
L'accusation contre Hitler et ses adhérents est la haute trahison.
Les accusés entrèrent dans la salle d'audience.
Hitler, portant la Croix de fer était décidé à lutter avec fermeté et agressivité.
Dès le premier jour du procès, il fut évident qu'Hitler jouerait le rôle dominant du procès.
A peine avait-il prononcé les premières phrases qu'on savait qu'il ne se sentait pas l'accusé, mais l'accusateur.
Il prit la responsabilité de tout ce qui s'était passé, mais il récusait vivement l'accusation de haute trahison en donnant la raison suivante : on ne pouvait pas accuser de haute trahison quelqu'un qui s'était chargé de rendre à l'Allemagne sa place dans le monde et de lui redonner son honneur, après le temps du déshonneur.
Ces phrases, prononcées avec beaucoup d'astuce, ne tardaient pas à faire effet.
Les accusateurs et le président se laissaient convaincre par ses discours excellents et le verdict s'en ressentit.
Le verdict fut proclamé le 31 mars 1924.
Hitler, Weber, Pöhner, Kriebel - CINQ ANS d'arrêt de forteresse avec sursis après six mois.
Wagner, Frick, Brückner UN AN et six mois.
Ludendorff déclaré non-coupable.
Les condamnés furent emprisonnés dans la forteresse Landsberg.
La cellule d'Hitler (Nr. 7) se trouvait au premier étage, la cellule à côté, Nr. 8, était celle de Kriebel, Weber, le chef du Bund Oberland, se trouvait dans la cellule Nr. 9.
Les autres prisonniers se trouvaient au rez-de-chaussée pour éviter tout contact avec les camarades.
Hitler se décida à écrire un livre, "Mein Kampf" dont les recettes lui permirent d'acheter plus tard la maison "Wachenfeld" sur l'Obersalzberg.
Le 20 décembre 1924 Hitler fut relâché avant l'expiration de la peine.

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Les travaux

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Hitler ayant fait le deuxième siège de son gouvernement à l'Obersalzberg, celui-ci fut transformé en un énorme chantier.
Martin Bormann fut délégué par Hitler pour superviser toute l'entreprise de construction.

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Le terrain nécessaire fut exproprié.
Certains propriétaires de fiefs furent largement dédommagés.
Mais, il fallait parfois, pour chasser les habitants de l'Obersalzberg, les menacer d'amendes et de déportation dans les camps de concentration.

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Le propriétaire de la Scharitzkehlalm, Simon Hölzl, se refusa d'obéir.
A la suite de quoi il reçut une réponse lapidaire de Bormann, le 4 avril 1940 :
"Il n'y a pas d'autre réponse possible à votre courrier du 10/02/1940 que l'envoi dans le camp de concentration de Dachau.
Je renonce pour l'instant à en faire la demande, je ne renouvellerai cependant en aucun cas votre contrat touchant à sa fin et ne paierai pas non plus le moindre dédommagement".
Le 18 janvier 1937, on célébra la dernière messe dans la chapelle Maria-Hilf.

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Trois propriétaires se partageaient désormais la partie haute de l'Obersalzberg :
Martin Bormann au nom du NSDAP (1014 hectares)
Adolf Hitler (8 hectares) et Hermann Goering (1 hectare).
Une fois les actes notariés établis, plus rien ne s'opposait à l'arrivée de l'armée des travailleurs devant métamorphoser les lieux.
On bâtit des casernes, des centres d'administration, des appartements pour les officiers, des maisons pour le personnel, même un jardin d'enfants ainsi qu'un genre de musée pour les maquettes des bâtiments en construction.
En été comme en hiver on y travaillait 24 heures sur 24.

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À la fin de la guerre, 2300 hommes y étaient stationnés.
De 1 700 habitants en 1933, le plateau était passé à 4300 en 1939, et plus encore dans les années suivantes.

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La maison "Wachenfeld"

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La maison Wachenfeld en 1924 .
Suite à sa libération de la prison de Landsberg le 20 déc 1924, Adolf Hitler vint tout d'abord habiter chez Dietrich Eckart sur l'Obersalzberg.

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En 1924 Adolf Hitler loua une maison connue sous le nom de "Haus Wachenfeld" appartenant à une famille de commerçants de Hambourg.

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Située à 3 kilomètres à l'est de Berchtesgaden, la maison "Wachenfeld" a été construite en 1916 pour un banquier appelé Winter, conseiller commercial de Buxtehude, comme petite maison de vacances (le premier nom de son épouse était Wachenfeld).

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L'emplacement privilégié du Berghof sur l'Obersalzberg, à une altitude de 1000 mètres, offre une vue magnifique sur Berchtesgaden et sur les montagnes environnantes :
le Watzmann, le Hoher Göll, l'Untersberg et le Kehlstein.

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C'était une maison modeste, avec seulement une grande pièce et une cuisine sur l'étage principal.
Par sa demi-soeur Angela Raubal, Hitler a loué cette maison en 1927 pour 100 reichsmarks par mois (quelques sources l'indiquent en 1928), et il a fixé les droits de l'achat en 1932.

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Il a acheté la maison en juin 1933 pour 40.000 Goldmarks (environ 580.000 €) grâce aux recettes de son livre "Mein Kampf et la fit rebaptiser "Berghof".

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Au cours des années 1935 à 1939, il en finança personnellement l'agrandissement.

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La villa pittoresque "Wachenfeld" avec son toit de bardeaux soigné devait bientôt céder la place à un bâtiment  plus grand.

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Avec ces travaux, la structure de l'habitation de l'Obersalzberg changea du tout au tout.

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Souvent le Führer invitait des gens de différents domaines, des officiers, des savants, des économistes, des artistes, des chefs de parti importants ainsi que de vieux camarades de guerre chez lui à l'Obersalzberg.

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Ainsi il combinait des intérêts politiques et privés avec des conversations agréables qui duraient assez souvent jusqu'à l'heure du dîner.
La maison a malheureusement perdu de son caractère lors des transformations
La maison fut alors modifiée par l'ajout d'une véranda et d'un garage doté d'une terrasse au-dessus. 

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Mais la grande rénovation qui transforma le bâtiment en Berghof eut lieu en 1936.
Cette transformation comporta des extensions du bâtiment principal, l'ajout d'une aile et l'agrandissement du garage. 

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Un bâtiment annexe, destiné aux aides de camp, fut également construit.
Une aile fut ajoutée à la maison d'origine, elle-même surélevée d'un étage.

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Avec près de 40 mètres de long sur 12 de profondeur, le tout abritait désormais trente pièces sur un sous-sol semi-enterré et trois niveaux, les deux premiers réservés aux réceptions et à l'habitation de Hitler, le troisième aux invités et à une partie du personnel.

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On accédait à l'entrée principale par un escalier d'une trentaine de marches en deux volées séparées par un petit palier.
Les garages ayant une fois encore été agrandis, la terrasse put l'être aussi.
D'une surface d'environ 130 mètres carrés et précédée d'un jardin d'hiver, elle fut dallée et une balustrade en pierre remplaça le bois d'origine.

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D'autres modifications eurent lieu en 1938.
Le jardin d'origine fut conservé, mais avec un nouveau pavement entourant des pelouses et des parterres de fleurs.
Raccordées à la résidence principale, la dépendance et l'aile supplémentaire accueillaient des chambres d'hôtes et de service, des bureaux, un cabinet de dentisterie, un salon de coiffure.

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Posté par Claude Puystory à 00:01 - 09. Maison Wachenfeld. - Permalien [#]
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Berghof

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Le Berghof de Hitler situé à une altitude de 1000 m, au pied du Hoher Göll.
Les opérations de reconversion commencèrent en mars 1936 et durèrent près de deux ans.
Elles furent réalisées par l'entreprise Hochtief.

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Cent cinquante ouvriers et artisans motivés par la personnalité de leur client y mirent tout leur art.
Hochtief avait son siège à Francfort et jouissait d'une excellente réputation.
Elle construisait à l'époque le stade olympique de Berlin.

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Elle sera ensuite impliquée dans la construction de la ligne Siegfried, du mur de l'Atlantique, de la maison du Kehlstein (le "nid d'aigle"), du bunker de la chancellerie à Berlin et de ceux de l'Obersalzberg.
Hochtief est encore aujourd'hui un des premiers opérateurs de BTP européens.

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Il est représenté ici après la troisième série de transformations qu'il dût subir, dans sa forme définitive. 
Le célèbre Berghof était la résidence secondaire de Hitler et l'Obersalzberg devint vite le deuxième siège du gouvernement d'Adolf Hitler. 

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Après la Wolfsschanze, la Tanière du Loup située en Prusse orientale et qui servit de quartier-général, le Berghof fut l'endroit où Hitler passa le plus de temps durant la seconde guerre mondiale.

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Avant celle-ci, entre 1927 et 1936, il y fut présent plus de six mois par an.

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On installait des lignes directes de la Reichskanzlei à Berlin. 

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Des réceptions pour des chefs d'états et des hommes politiques importants furent organisées comme par exemple pour le Prince Edward de Windsor (qui était encore pour quelque temps roi d'Angleterre), le roi Boris de Bulgarie, Mussolini, le dictateur de l'Italie et l'allié de Hitler, Chamberlain, le premier ministre de l'Angleterre, François Poncet, l'ambassadeur français, Schuschnigg, le premier ministre de l'Autriche, Daladier, le ministre des Affaires étrangères français, pour en nommer quelques uns.

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Le Ministère chargé de la propagante faisait publier de telles photos dans le monde entier.

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Le Berghof est connu du monde entier.

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Le grand hall au plafond à caissons est la plus grande et la plus célèbre pièce du Berghof.
Elle doit exprimer "l'harmonie des grandeurs" et, en conséquence, ses dimensions sont à couper le souffle :
12,70 mètres par 21.
Pour ne pas être totalement écrasante, elle est divisée en plusieurs zones sur trois niveaux.
Un petit palier surélevé d'abord, cinq marches plus bas une deuxième surface, plus vaste, organisée autour d'une gigantesque cheminée de marbre rouge et, enfin, après trois nouveaux degrés, un espace de réunion.

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Des photographies du grand perron, de l'entrée avec ses colonnes de marbre massives, du hall avec la grande fenêtre escamotable qui donnait vue sur la montagne d'Untersberg, étaient distribuées dans le monde entier par les photos-reporters de ce temps.

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Comme après la prise du pouvoir en 1933 des milliers de visiteurs se dirigeaient vers l'Obersalzberg, des permis de passage devinrent nécessaires et toute la région était déclarée "la zone du Fuehrer".
L'ameublement comprenait essentiellement des meubles en chêne massif et de lourds fauteuils et canapés tapissés.

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Une des caractéristiques du Berghof, c'était l'existence de cette énorme baie vitrée (châssis d'un seul tenant de 8m sur 4m et ses 90 vitres) de la salle de conférences qui pouvait coulisser  électriquement dans le sol et qui offrait une vue magnifique sur l'Untersberg.

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Pour se faire une idée de cette fenêtre, dans le petit restaurant situé à proximité du Centre de Documentation, on remarque trois baies vitrées à peine plus petites que celle d'origine du Berghof y ont été créées en les orientant soigneusement dans la "bonne" direction, avec vue sur les montagnes.
Pour les plus attentifs, le nom de l'établissement est tout un programme : le Bergasthof (BERGastHOF)

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Dans son prolongement, la grande terrasse étaient situés les garages et le bowling.

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Le personnel d'Hitler se tenait toujours prêt afin d'assurer que celui-ci ne soit pas dérangé pendant son travail.
Ceux qui ne possédaient pas de maison à l'Obersalzberg logeaient au Berghof, y compris les secrétaires, afin d'être disponibles à tout moment.

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Des plantons, vêtus de vestes blanches et de pantalons noirs, travaillaient comme domestiques au Berghof.
Ces beaux jeunes hommes choisis par Sepp Dietrich devaient d'abord suivre un stage à l'école Hôtelière de "Pasing" et furent ensuite employés comme serveurs dans la maison d'Hitler.
Toujours soucieux que les banquets se déroulent sans problèmes il inspectait personnellement la table afin de s'assurer qu'aucune erreur n'avait été commise qui pourrait compromettre sa réputation d'hôte.

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Les convives prenaient place autour d'une lourde table en chêne massif d'une vingtaine de places.
Décorée dans les tons rouges (pour les sièges et les tapis) et vert clair (pour les murs et les rideaux), la pièce était éclairée d'un seul côté par une large fenêtre à petits carreaux
Chaque invité trouvait à sa place une serviette placée dans un étui de papier à son nom.
Le repas était servi dans une porcelaine blanche.
Si l'hôte est de très haut niveau, les assiettes étaient en argent et aux armes de Hitler.

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Le Berghof fut détruit trois fois.
La première fois, le 25 avril 1945, partiellement par la British Royal Air Force.
La seconde fois, le 4 mai 1945, les troupes "SS" y mirent le feu au moyen de pétrole.
La troisième fois le 30 avril 1952 (procédure de destruction des autorités allemandes).

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