Hitler
ayant
fait
le
deuxième
siège
de
son
gouvernement
à
l'Obersalzberg,
celui-ci
fut
transformé
en
un
énorme chantier.
Martin Bormann fut délégué par Hitler pour superviser toute l'entreprise de construction.
Le terrain nécessaire fut exproprié.
Certains propriétaires de fiefs furent largement dédommagés.
Mais,
il
fallait
parfois,
pour
chasser
les
habitants
de
l'Obersalzberg,
les
menacer
d'amendes
et
de
déportation dans les camps de concentration.
Le propriétaire de la Scharitzkehlalm, Simon Hölzl, se refusa d'obéir.
A la suite de quoi il reçut une réponse lapidaire de Bormann, le 4 avril 1940 :
"Il
n'y
a
pas
d'autre
réponse
possible
à
votre
courrier
du
10/02/1940
que
l'envoi
dans
le
camp
de
concentration de Dachau.
Je
renonce
pour
l'instant
à
en
faire
la
demande,
je
ne
renouvellerai
cependant
en
aucun
cas
votre
contrat touchant à sa fin et ne paierai pas non plus le moindre dédommagement".
Le 18 janvier 1937, on célébra la dernière messe dans la chapelle Maria-Hilf.
Trois propriétaires se partageaient désormais la partie haute de l'Obersalzberg :
Martin Bormann au nom du NSDAP (1014 hectares)
Adolf Hitler (8 hectares) et Hermann Goering (1 hectare).
Une
fois
les
actes
notariés
établis,
plus
rien
ne
s'opposait
à
l'arrivée
de
l'armée
des
travailleurs
devant
métamorphoser les lieux.
On
bâtit
des
casernes,
des
centres
d'administration,
des
appartements
pour
les
officiers,
des
maisons
pour
le
personnel,
même
un
jardin
d'enfants
ainsi
qu'un
genre
de
musée
pour
les
maquettes
des
bâtiments en construction.
En été comme en hiver on y travaillait 24 heures sur 24.
À la fin de la guerre, 2300 hommes y étaient stationnés.
De 1 700 habitants en 1933, le plateau était passé à 4300 en 1939, et plus encore dans les années suivantes.