Les Allemands décidèrent d'utiliser le cadre du Berghof pour assassiner Hitler.
Le 11 mars 1944, le capitaine von Breitenbuch s'y présenta armé dans l'idée de commettre l'attentat.
Toutefois, la sécurité ne lui permit pas d'accéder au local occupé par le Führer.
Le
7
juin
1944,
le
colonel
von
Stauffenberg,
auteur
de
l'attentat
du
20
juillet
1944
en
Prusse
orientale,
se
proposa
pour
commettre un attentat à la bombe au Berghof.
Toutefois,
il
n'était
pas
certain
qu'Hitler
et
Goering
seraient
présents
à
la
réunion
planifiée
et
il
n'obtint
pas
l'accord
des
autres
conspirateurs.
Les
alliés
mirent
également
au
point
un
attentant
sous
le
nom
de
code
d'Opération
Foxley
dont
l'idée
principale
était
de
faire
abattre Hitler par un sniper lors de sa promenade du Berghof vers la Teehaus.
Mis au point à l'aide des services secrets britanniques, l'Opération Foxley était prévue pour le 13 ou le 14 juillet 1944.
Il
était
prévu
de
parachuter
deux
hommes,
un
tireur
d'élite
et
un
autre
parlant
parfaitement
l'allemand,
aux
abords
du
complexe de l'Obersalzberg.
Les hommes seraient ensuite entrés dans le périmètre sécurisé pour commettre l'attentat.
Des
informations,
obtenues
auprès
d'un
proche
du
Führer,
permirent
d'établir,
qu'au
Berghof,
Hitler
faisait
très
régulièrement
une
marche
de
20
minutes
aux
alentours
de
dix
heures.
Durant cette promenade, se croyant intouchable au Berghof, il voulait être seul et se trouvait, à de multiples reprises, hors de vue des sentinelles postées sur le parcours.
Les alliés s'adjoignirent le concours d'un antinazi de Salzbourg qui devait accueillir les deux parachutistes et les aider à pénétrer dans le complexe de l'Obersalzberg.
Churchill marqua son accord à l'exécution du plan.
Le projet d'attentat ne fut toutefois pas mis en pratique car les alliés hésitaient sur les conséquences d'une telle opération.
D'une part, Hitler était mauvais stratège et paralysait régulièrement sa propre armée.
On craignit son remplacement par un militaire compétent, à l'exemple de Rommel, ou par un nazi fanatique comme Himmler.
Par
ailleurs,
à
l'été
1944,
la
victoire
ne
faisait
plus
de
doute
pour
les
alliés
et
ceux-ci
estimèrent,
qu'en
cas
d'attentat
contre
la
personne
d'Hitler,
il
y
avait
un
risque
potentiel
de
le
transformer en martyr.
On craignait aussi de faire germer l'idée que l'Allemagne n'avait été vaincue qu'à cause de la mort d'Hitler, ce qui présentait de gros risques pour la stabilité future du pays.
Lors
du
conflit
précédent,
le
mythe
de
la
défaite
allemande
occasionnée
par
le
"coup
de
poignard
dans
le
dos"
asséné
par
les
ennemis
de
l'intérieur
avait
été
exploité
par
les
nazis
et
avait débouché sur un nouveau conflit.
Partisans et adversaires de l'opération s'affrontèrent longuement et on ne parvint pas à se mettre d'accord sur son exécution.
L'attentat de von Stauffenberg, en juillet 1944, déboucha sur un renforcement de la sécurité autour de la personne du Führer, ce qui compliqua la mise en œuvre du projet allié.
En novembre 1944, Hitler quitta définitivement le Berghof.
Il se suicida dans son bunker de Berlin le 30 avril 1945 dans le bunker de la chancellerie à Berlin.