Pensant
trouver
des
officiels
du
gouvernement
et
des
troupes
"SS"
de
combat
sur
l'Obersalzberg,
les
divisions
américaines et françaises furent envoyées pour pendre Berchtesgaden et la supposée "forteresse des Alpes".
Après
le
bombardement
de
l'Obersalzberg
le
25
avril
1945,
les
troupes
américaines
approchèrent
de
la
frontière
de
l'arrondissement,
même
Bernhard
Stredele
(1911-1981),
dirigeant
du
NSDAP
de
l'arrondissement,
qui
jusque-là
avait
poussé
la
résistance
avec
une
résolution
fanatique,
remarqua
que
la
situation
était
vouée
à
l'échec.
Depuis
longtemps
déjà,
le
commandant
SS
de
l'Obersalzberg
était
opposé
à
Hitler
et
tint
donc
la
promesse
qu'il
avait au Landrat.
Le 3 mai 1945, il remit toutes ses attributions au sous-préfet.
Quelques jours auparavant, les offices nazis avaient commencé à brûler tous les documents.
Le
matin
du
4
mai
1945
des
troupes
américaines
traversèrent
la
frontière
de
l'arrondissement
et
prirent
la
ville
de Bad Reichenhall.
Simultanément
le
sous-préfet
dissolu
le
Volkssturm
(armée
locale
allemande
pendant
la
deuxième
partie
de
la
2e
Guerre
Mondiale
formée
de
garçons
et
d'hommes
inaptes
au
service
militaire
normal)
et
publia
un
tract
exhortant la population à hisser des drapeaux blancs et à rester calme et prudente.
Les
troupes
de
la
101ème
division
aéroportée
américaine,
parmi
lesquelles
se
trouvaient
des
résistants
français
parvint à occuper Berchtesgaden avant les troupes françaises.
Berchtesgaden se rendit sans résistance aux alliés.
Au
moment
de
l'arrivée
des
Américains
sur
la
place
du
marché,
des
membres
SS
mirent
le
feu
à
la
maison
d'Hitler.
L'Obersalzberg fut également pris par les troupes françaises de la 2ème DB du Général LECLERC.
Mais les Français, parvinrent les premiers au sommet du Kehlstein.
Le
5
mai,
le
maire
Sandrock
et
le
gouverneur
Jakob
remirent
officiellement
le
village
aux
mains
des
américains
et la région devint une partie de la Zone Américaine.
Le
Premier
Ministre
Högner
se
rendit
sur
l'Obersalzberg
accompagné
d'une
délégation,
afin
de
détruire
tous
les
bâtiments utilisés par le NSDAP.
Grâce à l'influence et à l'intervention de conseillers avisés, le Nid d'Aigle fut laissé intact.
Avec
l'entrée
des
troupes
américaines,
l'autorité
et
les
pouvoirs
de
l'administration
furent
remis
à
la
puissance
d'occupation.
Ils étaient exercés par un gouvernement militaire.
Les fonctionnaires du service prévu pour l'arrondissement arrivèrent le 12 mai 1945.
Ils prirent la place du service commandé par le capitaine John W. Bryand F.A.
Dès ce moment, Michael E. DiPietro MGO, Commanding devint le directeur du gouvernement militaire.
Immédiatement
après
le
début
de
l'occupation,
les
sorties
furent
interdites,
les
écoles
fermèrent
leurs
portes,
les
autorités
étatiques
et
communales
cessèrent
leurs
fonctions
et
le
chemin
de
fer,
les
moyens
de
transport
publics ainsi que le trafic postal furent interrompus.
Les journaux n'apparurent plus.
Au
début
de
l'occupation,
le
gouvernement
militaire
distribua
aux
offices,
aux
hôpitaux,
aux
médecins
et
à
d'autres institutions des écriteaux interdisant l'entrée pour empêcher des violations par l'armée occupante.
Mais ils perdirent leur importance dans la mesure où les circonstances se normalisèrent.
En août 1948, le chef du gouvernement militaire ordonna d'enlever tous les panneaux.
La tâche prioritaire après l'occupation était de rétablir une administration fonctionnelle.
Les délégués du gouvernement militaire ont tout de suite cherché des personnes politiquement compétentes.
Après une courte arrestation, le sous-préfet Jacob fut intégré comme sous-préfet provisoire de Berchtesgaden.
20
personnes
de
toutes
les
couches
sociales
furent
nommées
pour
la
formation
de
la
préfecture
à
condition
que
celle-ci
corresponde
à
l'organisation
des
professions y représentées.
Grâce
à
une
entente
établie
de
longue
date
entre
le
commandant
de
l'Obersalzberg
et
le
sous-préfet
Jakob,
l'occupation
du
Berchtesgadener
Land
par
les alliés put se faire sans actions militaires de la part des divisions allemandes.
Une rage aveugle de destruction commença alors à se répandre.
Les jours qui suivirent offrirent partout le même spectacle
Il
y
eut
malheureusement
quelques
attaques
contre
la
population
civile
durant
les
premiers jours de la victoire sur l'Allemagne hitlérienne.
Ceci
fut
le
cas
de
l'ingénieur
du
bâtiment
Grethlein,
le
"bon
génie
de
l'Obersalzberg", appelé ainsi à cause de sa sollicitude envers ses employés.
Il mourut sans raison par la balle d'un soldat français ivre.
Cette
tragédie
en
est
d'autant
plus
grande
lorsque
l'on
apprend
à
quel
point
Grethlein
fut
aimé
de
ses
milliers
d'employés étrangers.
Il en fut de même du chauffeur de camion Josef Lohr.
La région vécut quelques journées de terreur.
Les troupes françaises et leurs unités marocaines se rendirent particulièrement impopulaires.
Elles commirent de graves délits vis-à-vis de la population civile.
Les femmes furent chassées et violées.
Il fallait loger les soldats et pour cela, les maisons devaient être évacuées.
La mise à sac des maisons, les fusillades et les meurtres furent alors à l'ordre du jour.
Un gouvernement militaire local américain assura enfin un service de police.
Au moyen d'un bulletin officiel, la population fut instruite des ordres du gouvernement militaire.
Les avis devaient être publiés en allemand et en anglais et étaient soumis à la censure.
Le premier bulletin officiel apparut le 14 mai 1945.
Auparavant,
les
ordres
de
la
puissance
d'occupation
étaient
affichés
aux
murs
des
maisons
et
aux
colonnes
Morris.
Au
cours
des
10
premiers
jours
de
l'occupation,
la
population
ne
pouvait
quitter
ses
maisons
qu'entre
midi
et
2
heures.
Dès
le
14
mai
1945,
les
sorties
furent
interdites
entre
9
heures
du
soir
et
5
heures
du
matin
et
dès
le
9
juin
1945
entre 9 heures et demie du soir et 5 heures du matin.
Le
23
mai
1945,
un
tribunal
militaire
établit
des
arrêts
concernant
la
poursuite
des
infractions
telles
que
la
distribution
défendue
des
lettres
vers
l'Autriche,
la
détention
illégale
d'armes,
la
violation
du
couvre-feu,
le
passage défendu de la frontière.
La dernière audience de ce tribunal eut lieu en mai 1952.
Environ 3000 affaires furent jugées.
Outre
les
affaires
déjà
mentionnées,
également
les
infractions
à
la
réglementation
des
changes,
la
contrebande,
les vols des biens d'occupation et les "affaires avec des Fräuleins (femmes)".
Les inculpés étaient amenés devant le juge par la police militaire américaine ou par la police allemande.
L'exécution pénale était dans les mains des Allemands.
La compétence de ce tribunal s'appliquait aux civils et aux étrangers habitant à Berchtesgaden.
En mars 1946, à la suite d'un allégement, les habitants purent sortir jusqu'à 10 heures et demie du soir.
L'infraction à cet arrêté était punie d'une amende qui, en général à 100 Reichsmarks.
Le
pouvoir
appartenait
jusqu'alors
à
la
puissance
d'occupation
et
avait
été
transmis
à
la
Confédération
et
aux
régions par le statut d'occupation du 21 septembre1949, qui entraîna aussi la fin des arrêtés.
Dès lors, le couvre-feu des restaurants fut fixé, selon les besoins du tourisme, à 1 heure du matin.
Dès le 1er septembre 1945, la libre circulation des civils fut permise de nouveau.
La vie reprend doucement.
En
1951,
la
décision
finale
fut
prise,
et
à
quelques
exceptions
près
toutes
les
ruines
de
l'Obersalzberg
furent
détruites.
Plus rien devait rappeler l'époque d'Adolf Hitler.
Sur un mur du Berghof détruit, on distinguait une forme rappelant la "tête de la mort" imaginaire.
Sur
les
instances
répétées
du
président
du
Conseil
de
la
Bavière,
Wilhelm
Högner,
la
destruction
par
explosif
se
fit le 30 avril 1952 à 17.05 hrs.... à la date anniversaire de la naissance d'Hitler.
Cette
maison,
dans
laquelle
pendant
presqu'une
vingtaine
d'années
fut
fait
l'historie
agitant
le
monde
entier
et
ses conséquences finales catastrophiques, était disparue.
Les
troupes
américaines
resteront
sur
l'Obersalzberg
et
particulièrement
sur
le
Platterhof
(Général
Walker)
jusqu'en 1995.
Restent
aujourd'hui
visibles
du
Berghof
un
mur
de
soutènement,
des
restes
épars
de
fondation,
un
peu
d'asphalte de l'allée carrossable, un réservoir et quelques câbles électriques ou téléphoniques.
Après
avoir
tout
entrepris
pour
faire
disparaître
les
traces
de
Berghof,
le
gouvernement
allemand
a
changé
dernièrement de politique et a autorisé la pose d'un panneau explicatif sur le site de l'ancienne villa d'Hitler.